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Solutréen

De Solutré, Saône-et-Loire. Ensemble culturel préhistorique qui se caractérise par des pièces en silex finement travaillées.

Dans la phase ancienne, la retouche ne concerne qu’une face, puis dans la phase moyenne, dite à « feuilles de laurier », les deux faces, enfin, dans la phase finale apparaissent des pointes à cran.

Les objets

L'outillage
Media Name: feuille_de_laurier-fourneau_du_diable.jpg
© RMN, dist. RMN-GP, cliché P. Jugie
Feuille de laurier

Provenance : Fourneau du Diable, Bourdeilles (Dordogne) Période : Solutréen supérieur (vers 19 000 BP)

La " feuille de laurier " est un objet caractéristique du Solutréen. Cet outil bifacial à bords très coupants est finement façonné dans le volume d'un éclat ou d'un bloc de silex à l'aide d'un percuteur tendre (ramure de cervidé ou bois végétal). Deux types de pièces s'individualisent : les pointes ou armatures de flèches ou de sagaies pour les plus petites et les couteaux pour les grandes.

L'outillage
Media Name: 027-pointe-a-cran-laugerie-haute-ouest-solutreen.png
© RMN, dist. RMN-GP, cliché P. Jugie
Pointe à cran solutréenne

Abri de Laugerie-Haute Ouest, Les Eyzies-de-Tayac (Dordogne, France) Solutréen

L’abri de Laugerie-Haute (Les Eyzies, Dordogne) est l’un des gisements de référence de la seconde moitié du Paléolithique supérieur. Il conserve  une succession de niveaux d’occupation humaine (stratigraphie), de - 28 000 à - 18 000 ans. Découvert en 1863 par E. Lartet et H. Christy, il a vu se succéder de nombreux fouilleurs dont O. Hauser (1907-1914), D. Peyrony (1932-1935), F. Bordes et P. E. L. Smith (1957-1959). Il a livré un très abondant outillage lithique et osseux ainsi que des objets d’art mobilier et des blocs gravés.

La culture solutréenne est très homogène et facile à identifier par la présence d'une technique de taille particulière, la retouche couvrante, produisant des pièces caractéristiques, très fines et élancées. Les dernières phases de cette retouche se font par pression. Sur cette pointe à cran, caractéristique de la phase finale du Solutréen, la retouche solutréenne ne porte que sur la moitié d’un bord de petite lame, l’autre moitié portant un cran aménagé par une retouche abrupte. La pointe à cran est, à l'évidence, une armature qui devait être emmanchée sur un projectile destiné à la chasse.

L'outillage
Media Name: 028-lho-solutreen-pointe-a-face-plane.png
© RMN, dist. RMN-GP, cliché P. Jugie
Pointe à face plane solutréenne

Abri de Laugerie-Haute Ouest, Les Eyzies-de-Tayac (Dordogne, France) Solutréen

L’abri de Laugerie-Haute (Les Eyzies, Dordogne) est l’un des gisements de référence de la seconde moitié du Paléolithique supérieur. Il conserve une succession de niveaux d’occupation humaine (stratigraphie), de - 28 000 à - 18 000 ans. Découvert en 1863 par E. Lartet et H. Christy, il a vu se succéder de nombreux fouilleurs dont O. Hauser (1907-1914), D. Peyrony (1932-1935), F. Bordes et P. E. L. Smith (1957-1959). Il a livré un très abondant outillage lithique et osseux ainsi que des objets d’art mobilier et des blocs gravés.

La culture solutréenne est très homogène et facile à identifier par la présence d'une technique de taille particulière, la retouche couvrante, produisant des pièces caractéristiques, très fines et élancées. Les dernières phases de cette retouche se font par pression. Comme son nom l'indique, la pointe à face plane ne porte cette retouche que sur une seule face. C'est probablement une armature de chasse. Elle caractérise la phase ancienne du Solutréen.