Abri de La Madeleine (Tursac, Dordogne) Magdalénien supérieur à final
L’abri de La Madeleine (Tursac, Dordogne), gisement éponyme du Magdalénien, est célèbre pour ses découvertes d’art mobilier et son rôle dans la reconnaissance de la Préhistoire : on peut citer la découverte, en 1864, d’un mammouth gravé sur ivoire de mammouth (preuve de la coexistence de l’Homme avec ce proboscidien et témoin irréfutable des capacités artistiques des chasseurs-cueilleurs paléolithiques), la sculpture du « bison se léchant le flanc » ou bien encore la sépulture d’un enfant orné de dizaines d’éléments de parure issus des fouilles de D. Peyrony (1910-1913, 1926).
Ce gisement, découvert en 1863 par E. Lartet et H. Christy, puis fouillé par de nombreuses personnalités (P. Girod et E. Massénat, E. Rivière, D. Peyrony, J.-M. Bouvier), est également célèbre pour ses nombreux blocs ornés.
Ce bloc à rebords naturels (excepté le bord inférieur, retaillé) a été retrouvé cassé, à plus de 9 mètres l’un de l’autre, par Denis Peyrony. On y distingue parfaitement un cheval gravé en profil gauche, très dynamique : l’animal est représenté au galop, les membres en extension, les postérieurs joints et les antérieurs décalés. La ligne cervico-dorsale est sinueuse, intégrant la crinière qui se termine en toupet vertical sur le chanfrein. Ce bloc a été réalisé en gravure profonde avec un léger effet de bas-relief, notamment au niveau de l’œil, de la ganache et du poitrail.