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Magdalénien

De la Madeleine, Dordogne. Ensemble culturel préhistorique composé d’un outillage très diversifié , de nombreux silex taillés, d’un abondant outillage osseux et de nombreux témoignages artistiques qui évoluent dans le temps.

Les objets

Les blocs ornés
Media Name: mnp_1930_1_1_roche_de_lalinde.jpg
© RMN, dist. RMN-GP, cliché P. Jugie
Bloc gravé de Lalinde

Abri de la Roche de Birol, Lalinde (Dordogne, France) Magdalénien supérieur à final

En bordure de la Dordogne, à une vingtaine de kilomètres en amont de Bergerac, s’ouvre le grand abri de la Roche de Birol. Malgré des fouilles anciennes effectuées par Peyrille et Delmas en 1928, le contexte archéologique, homogène, est bien attribuable à la phase ultime du Magdalénien, vers – 12 000 ans. Plusieurs dalles et plaquettes gravées ont été mises au jour, dont ce célèbre bloc profondément gravé de onze figures féminines schématiques. Ces personnages acéphales et sans pieds sont vus de profil et très géométrisés.

Cette thématique particulière est caractéristique de la fin du Magdalénien et se retrouve sur un vaste territoire européen, sous forme mobilière ou pariétale, en France (Combarelles, Fronsac, Couze, etc.), en Espagne (El Linar), en Allemagne (Gönnersdorf, Andernach, Petersfels, etc.), en Suisse (Neuchâtel) et en Pologne (Wilczyce)...

Les blocs ornés
Media Name: cheval-grave-sur-bloc-calcaire-la-madeleine-copie.jpg
© RMN, dist. RMN-GP, cliché P. Jugie
Bloc sculpté d’un cheval bondissant

Abri de La Madeleine (Tursac, Dordogne) Magdalénien supérieur à final

L’abri de La Madeleine (Tursac, Dordogne), gisement éponyme du Magdalénien, est célèbre pour ses découvertes d’art mobilier et son rôle dans la reconnaissance de la Préhistoire : on peut citer la découverte, en 1864, d’un mammouth gravé sur ivoire de mammouth (preuve de la coexistence de l’Homme avec ce proboscidien et témoin irréfutable des capacités artistiques des chasseurs-cueilleurs paléolithiques), la sculpture du « bison se léchant le flanc » ou bien encore la sépulture d’un enfant orné de dizaines d’éléments de parure issus des fouilles de D. Peyrony (1910-1913, 1926). Ce gisement, découvert en 1863 par E. Lartet et H. Christy, puis fouillé par de nombreuses personnalités (P. Girod et E. Massénat, E. Rivière, D. Peyrony, J.-M. Bouvier), est également célèbre pour ses nombreux blocs ornés.

Ce bloc à rebords naturels (excepté le bord inférieur, retaillé) a été retrouvé cassé, à plus de 9 mètres l’un de l’autre, par Denis Peyrony. On y distingue parfaitement un cheval gravé en profil gauche, très dynamique : l’animal est représenté au galop, les membres en extension, les postérieurs joints et les antérieurs décalés. La ligne cervico-dorsale est sinueuse, intégrant la crinière qui se termine en toupet vertical sur le chanfrein. Ce bloc a été réalisé en gravure profonde avec un léger effet de bas-relief, notamment au niveau de l’œil, de la ganache et du poitrail.