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Magdalénien

De la Madeleine, Dordogne. Ensemble culturel préhistorique composé d’un outillage très diversifié , de nombreux silex taillés, d’un abondant outillage osseux et de nombreux témoignages artistiques qui évoluent dans le temps.

Les objets

La parure
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© RMN, dist. RMN-GP, cliché P. Jugie
La parure du Roc-de-Cave

Période : Magdalénien moyen (datation de la sépulture : 15780 BP

Fouillée dans des conditions difficiles, la sépulture du Roc-de-Cave, datée de 11 210 ± 140 BP,est attribuée à la fin du Magdalénien. Il s’agit du squelette d’un(e) adolescent(e) auquel était associée une parure de 70 craches de cerf à racines perforées et de quelques coquillages. Seule une partie de la parure aujourd’hui conservée est ici présentée, soit 16 craches et 4 coquillages.

La parure
Media Name: saint_germain_la_riviere.jpg
© RMN, dist. RMN-GP, cliché P. Jugie
La parure de Saint-Germain-la-Rivière

Période : Magdalénien moyen (datation de la sépulture : 15780 BP)

La sépulture magdalénienne de Saint-Germain-la-Rivière est datée de 15 780 ± 200 B.P.

Les 70 craches de cerf perforées de la parure sont toutes décorées d’une série d’entailles ou de croisillons. L’ensemble comprend également une perle en stéatite décorée ainsi que des coquillages biperforés et ocrés. La rareté des traces d’utilisation sur ces objets empêche de conclure sur leur mode d’attache.

Des études récentes attestent qu’au Magdalénien, en raison de l’environnement steppique sec et froid, le cerf était rare voire absent dans le Sud-ouest de la France. Les craches, acquises par échanges ou lors de grands déplacements, seraient alors porteuses d’une grande valeur.

La sépulture de Saint-Germain-la-Rivière nous invite à s’interroger sur le rôle de la parure dans l’identification de groupes sociaux privilégiés.

 

La parure
Media Name: la_madeleine-parure.jpg
© RMN, dist. RMN-GP, cliché P. Jugie
La parure de L’Enfant de La Madeleine

Période : Magdalénien final (datation : 10190 BP)

La sépulture de l’enfant de la Madeleine (Tursac, Dordogne) est fortement enracinée dans le monde magdalénien, bien que datée à 10 190 ± 100 B.P.

En 1927, Denis Peyrony le découvrit ainsi : " [Le] squelette était allongé, étendu sur le dos, suivant la direction Nord-sud, la tête vers ce dernier point [...]. De nombreux petits coquillages perforés (dentales et turritelles) et des dents percées, se trouvaient dans la région des chevilles, des genoux, des poignets, des coudes, du cou et de la tête [...]. Le cadavre de cet enfant enduit de rouge (saupoudré d’ocre, ou plus vraisemblablement peint avec cette matière), avait été déposé là soigneusement, orné d’une riche parure ".

L’analyse récente des objets renseigne sur la fabrication, l’assemblage et l’utilisation de cette parure. L’usure des coquillages, tronçonnés en tubes de petite taille, indique que les dentales auraient pu être cousus sur l’habit et que l’enfant aurait pu porté le vêtement de son vivant.

Le nombre d’objets impliqués et le temps nécessaire à la réalisation de cette parure évoquent une motivation dépassant l’affection parentale. Serait-ce lié à une hiérarchisation sociétale à base héréditaire ou à un statut social propre à cette classe d’âge dans les sociétés de la fin du Paléolithique supérieur ?

 

La parure
Media Name: tete_de_cheval_decoupee.jpg
© RMN, dist. RMN-GP, cliché P. Jugie
Tête de cheval gravée sur un os hyoïde

Provenance : Laugerie-Basse Période : Magdalénien final Vers 12.000 BP

Au Magdalénien moyen apparaissent des contours découpés aux formes caractéristiques : le profil naturel d’un os de la langue du cheval (os hyoïde), évocateur d’une tête, est mis à profit pour découper et façonner des séries d’objets figurant, le plus souvent, des têtes d’animaux. Les emplacements du museau et de l’oreille étant prédéterminés par la morphologie de l’os, le contour de la tête est ensuite mis en forme par entaille, abrasion et raclage, puis les détails gravés. La pièce, enfin, est perforée. Majoritairement retrouvé dans les grottes pyrénéennes, ce type de contour figure également en Dordogne comme, ici, cet exemplaire provenant de Laugerie-Basse.