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Septembre 2024 : Hémi-côte en os gravée

hemi-cote en os gravée
© © Maxime Villaeys

Découverts dans la grotte Bourrouilla (Arancou, Pyrénées-Atlantiques), qui a fait l’objet de fouilles dirigées par C. Chauchat puis M. Dachary, les deux fragments ont été assemblés a posteriori lors de l’étude de l’art mobilier. Ils sont restés exposés dans deux vitrines différentes du musée national de Préhistoire, jusqu’à ce qu’ils soient présentés ensemble dans notre exposition temporaire « Animaux rares, gibiers inattendus. Reflets de la biodiversité » (28 juin – 11 novembre 2019).

La grotte Bourrouilla recèle un art mobilier magdalénien supérieur exceptionnel, tant par sa quantité (plus de 80 motifs) que pour la maîtrise et la miniaturisation de certaines figures. Le bestiaire figuré est très inhabituel, puisqu’on y trouve des oiseaux, des ours, des canidés et des mammifères marins (Plassard et Dachary, 2019*). C’est le thème du poisson, exclusivement des salmonidés, qui est majoritaire, fait exceptionnel dans l’art paléolithique. Ce lissoir, découpé dans une côte de grand herbivore, comporte une représentation de poisson encadrée de deux séries de grandes hachures, associé à une figure indéterminée. Si on le compare à d’autres saumons miniatures, eux aussi gravés sur hémi-côtes (par exemple la pendeloque au renne, également présentée dans l’exposition du musée d’Aquitaine, mais aussi la « biche au saumon », prêtée, elle, au musée de l’Homme jusqu’à début juin), cette image ne semble pas présenter le même niveau de maîtrise technique…