Le foyer est le centre structurant de l’habitation. Protégeant du froid et de l’humidité, et placé à l’entrée d’une grotte ou à l’avant de l’abri, il éloigne les carnivores. Il favorise également le travail des matières premières et détermine assurément l’endroit où se prépare la pitance quotidienne. Alimenté en bois végétal, mais également avec de l’os (en période de pénurie ou dans les zones arides), il remplit diverses fonctions correspondant chacune à un aménagement particulier. Souvent réduit à sa plus simple expression - une aire de combustion -, il peut parfois présenter des aménagements complexes, fréquents au Paléolithique supérieur. C’est autour de lui, en raison de sa clarté et de sa chaleur, que se développent la vie sociale, les activités orales…
La préparation de la nourriture
Les traces matérielles de la cuisson des aliments sont rares, qu’il s’agisse d’une cuisson directe en contact avec la flamme ou les braises (qui brûlent parfois les extrémités des os) ou indirecte. Lorsqu’elle n’est pas consommée crue, la viande peut ainsi être bouillie, rôtie, grillée ou préparée dans une structure complexe (cf. le foyer du Roc Allan)… Les ossements livrent leur moelle ou, concassés et plongés dans l’eau chaude, un bouillon gras, de la gélatine, avant de finir… au feu. Cela explique l’abondance d’esquilles ceinturant les foyers paléolithiques.