par Vincent Delvigne, Chargé de recherche, CNRS, UMR 7055 PréTech (Nanterre, France), chercheur associé au Service de Préhistoire de l’Université de Liège (Liège, Belgique).
Avec la collaboration de Peter Bindon, Paul Fernandes, Audrey Lafarge, Mathieu Langlais, Damien Pesesse et Jean-Paul Raynal.
Abordées par le biais de leur origine, les matières premières lithiques retrouvées dans les sites archéologiques fournissent des données à valeur spatiale et constituent des témoins privilégiés des déplacements humains pour les périodes préhistoriques. L’étude pétroarchéologique de séries archéologiques intégrant le concept de chaine évolutive permet d’identifier des « litho-espaces », qui ne sont pas une image du territoire. Les territoires, en effet, ne sont pas façonnés par les seules contraintes économiques (où l’espace quel qu’il soit est le support de la société), mais ils expriment la manière dont les collectifs se construisent en conférant à certains lieux des usages et des sens singuliers ; ces lieux sont liés les uns aux autres par un réseau complexe de valeurs. Plutôt que de restreindre abusivement l’analyse du territoire au seul site, démarche antinomique dans le cadre de sociétés nomades, il semble beaucoup plus opérant d’analyser les relations entre lieux (i.e. les réseaux de lieux). Ce pas de côté permet non seulement de questionner la signification territoriale des enregistrements archéologiques, mais également leur cohérence en tant qu’entité « chrono-culturelle ».
Conférence organisée en partenariat avec la Société des Amis du Musée et de la Recherche Archéologique (SAMRA).
1h30
17h
Gratuit
Réservation sur Affluences obligatoire
Nombre de participants limité, réservation obligatoire