Le gisement de La Ferrassie (Savignac-de-Miremont, Dordogne) est un site préhistorique majeur en Europe pour l’étude de l’Histoire de l’Humanité du point de vue culturel et anthropologique.
La séquence du Paléolithique moyen, a notamment livré les restes d’au moins sept individus néandertaliens (deux adultes, 4 enfants et un fœtus) intentionnellement inhumés. La Ferrassie est ainsi le deuxième site au monde (après celui de Shanidar, Kurdistan irakien) quant au nombre d’individus néandertaliens représentés.
Le squelette de La Ferrassie 1, découvert en 1909, est supposé masculin. Il fait partie de la vingtaine de squelettes néandertaliens subcomplets connus (sur environ 300 individus recensés).
Un éventuel dépôt funéraire est notamment déduit de la position et de l’état de conservation exceptionnel du squelette. Cet adulte mature présente de nombreuses pathologies : des lésions traumatiques cicatrisées, des malformations (arthroses, scoliose) et une infection pulmonaire qui pourrait être à l’origine de son décès.
La lignée de Néandertal a évolué en Eurasie durant plus de 400 000 ans avant de disparaître il y a environ 30 000 ans. Son territoire s’étendait du Sud de l’Espagne au Kurdistan, et du Nord de l’Europe à la Palestine.
Premier Homme fossile identifié dans la deuxième moitié du XIXème siècle, Néandertal a pâtit durant des décennies d’une image peu flatteuse. Le réexamen des collections, les nouvelles découvertes et les moyens d’investigation actuels dessinent un autre contour de ces populations éteintes et de leurs relations à d’autres formes contemporaines dont l’Homme moderne.
Dermoplastie d'Elisabeth Daynès, d’après le squelette conservé au Musée de l’Homme, Paris