Par Pierre-Jean Texier, Directeur de recherche émérite, UMR 7269-LAMPEA, Aix-Marseille Université.
En raison de la limitation des regroupements destinée à éviter la propagation du virus Covid-19, nous avons le regret de vous annoncer l'annulation de cette conférence.
Nous espérons pouvoir reporter cette rencontre à une date ultérieure, dont nous vous tiendrons informés dès que possible.
Merci de votre compréhension.
Qu’ils aient appartenu au genre Australopithecus ou au genre Homo, les premiers fabricants d’outils de pierre ont de toute évidence eu une relation à leur environnement végétal analogue à ce que l’on peut encore observer chez certains grands primates. Toutefois, à deux ou trois millions d’années d’écart, là où ne subsiste plus aucun vestige végétal, le préhistorien dispose encore de nombreux témoins minéraux de l’activité de ces hominines. En précisant la nature, l’origine et éventuellement la disposition respective de ces objets de pierre, ainsi que les modifications qu’ils ont enregistrées, il est possible à ce dernier de confirmer qu’ils sont la conséquence d’un processus de fabrication déjà complexe et reproductible. La fabrication d’outils de pierre est une spécificité des hominines.
Lokalalei 2C, ouest du lac Turkana, Kenya
2,34 millions d’années
Réassemblage de 38 éclats et fragments d’éclats (R33) résultant du débitage de la moitié d’un petit bloc de basalte. Ce débitage dont la production est estimée à 51 éléments a été conduit avec une remarquable maitrise technique sans jamais modifier l’architecture d’un bloc initialement sélectionné localement pour la qualité du matériau et sa géométrie. Le nucleus résiduel en montre toujours les principales caractéristiques. (Pour plus de détails se référer à Delagnes et Roche 2005).
Photo : PJ Texier
Conférence organisée dans le cadre d'un appel à projet Cap Sciences.
Entrée gratuite dans la limite des places disponibles.
Port du masque obligatoire.