par Jean-Bernard Huchet, ingénieur de recherche au CNRS, UMR PACEA, Université de Bordeaux & UMR AASPE, Muséum national d’Histoire naturelle, Paris
Depuis quelques années, on assiste à l'émergence d’outils empruntés tant aux sciences naturalistes que forensiques dans l'interprétation et la reconstitution de faits archéologiques. À l'interface entre ces deux domaines, l'archéoentomologie funéraire s'attache à étudier les restes d'insectes nécrophages et/ou parasites associés aux restes humains et animaux provenant de contextes sépulcraux ainsi que les traces d'activité que certains hexapodes (termites, Dermestes, guêpes fouisseuses…) laissent parfois sur les ossements.
Se fondant à la fois sur les méthodes et préceptes de l'archéothanatologie et de l'entomologie médico-légale, l'étude des assemblages d'invertébrés thanatophages est à même de nous documenter tant sur la phase pré- que post-dépositionnelle. Par cette approche singulière, il est possible d'obtenir des données inédites sur le traitement initial du cadavre (momification, exposition du corps…) mais également de proposer une restitution a posteriori de son "histoire taphonomique".
Ces divers aspects ayant trait à l'archéoentomologie funéraire seront illustrés au travers de multiples exemples concrets.
Conférence organisée en partenariat avec la Société des Amis du Musée et de la Recherche Archéologique (SAMRA)
1h30
17h
Gratuit
Réservation obligatoire via Affluences
Nombre de participants limité, réservation obligatoire.