Les petits animaux tels que les rongeurs, musaraignes, chiroptères, amphibiens, petits reptiles et oiseaux n’attirent généralement que peu l’attention, alors qu’ils peuvent fournir une foule d’informations. En premier lieu, les ossements recueillis en contexte paléontologique et archéologique nous éclairent sur la biodiversité du passé, l’évolution des communautés fauniques et des espèces au cours du temps. Ces petits animaux, appelés microvertébrés, possèdent également des caractéristiques écologiques, biologiques et évolutives particulières qui permettent de caractériser précisément le contexte chronologique et environnemental des occupations humaines. Mais il existe aussi des exemples de relations plus directes entre les hommes et ces microvertébrés, tels que la consommation humaine, le commensalisme ou encore la sphère symbolique (offrandes, art mobilier). Ils permettent ainsi d’apporter des éléments de réponse à des questions plus globales relevant de l’évolution et de l’adaptation des populations humaines, notamment grâce au développement d’approches intégratives combinant données archéologiques, paléontologiques, (paléo)génétiques, morphométriques, isotopiques, etc. Les exemples que je développerai seront plus particulièrement tirés de mes travaux en Afrique du Nord, remis en contexte à l’échelle du continent. Mon but est d’ici de « redorer » l’image de ces petits animaux, encore trop souvent sous-exploités en contexte archéologique.
Cette conférence se tiendra en ligne.
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Légende : Du site à l’objet d’étude : vue de la grotte d’El Harhoura 2 au Maroc (photo P. Plailly), échantillon microfaunique, mandibule et dent de gerbille issus du même site (photos E. Stoetzel)