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Les faunes de la fin du Würm

L'environnement animal du Magdalénien et de l'Epipaléolithique fluctue au gré des épisodes climatiques qui se succèdent entre -17 000 et -10 000 B.P. Les conditions semblent désormais propices au bon développement des herbivores tels, en plaine, le bison des steppes et le cheval jusque vers -13 000 B.P. L'antilope saïga est même parfois, en Gironde, l'animal le plus chassé entre -15 000 B.P. et -14 000 B.P. Le renne profite des conditions extrêmement favorables dans les régions de faibles coteaux jusqu'à -12 500 B.P. Cette date marque le début d'un bouleversement paléo-environnemental qui va durer jusqu'à environ -11 000 B.P., correspondant au passage du Magdalénien final à l'Azilien. Dès lors, le renne est progressivement remplacé par le cerf avant de disparaître définitivement de nos contrées, comme l'antilope saïga, le mammouth, le rhinocéros laineux. Le bison des steppes cède sa place à l'aurochs arrivant de régions plus méridionales. D'autres espèces de type glaciaire (renard polaire, lièvre variable, lagopède, chouette harfang) sont remplacées par des animaux plus forestiers  (chevreuil et sanglier dans un premier temps, puis castor, lapin et, plus tard, l'élan). Bouquetin et chamois remontent en altitude. Le cheval développe une nouvelle forme Equus caballus arcelini, avant de disparaître de nos contrées pendant quelques millénaires. D’autres espèces, qui ont fortement marqué la Quaternaire, vont progressivement s’éteindre, tels le mégacéros, l’hyène des cavernes et le lion des cavernes. Un bref refroidissement entre -11 000 et -10 000 B.P. ne modifiera plus les faunes, qui s'installent dans la phase interglaciaire que nous connaissons encore.

Les objets

L'environnement
Media Name: taxidermie_de_renne.jpg
© RMN, dist. RMN-GP, cliché P. Jugie
Le renne

Provenance : Dordogne; Naturalisation réalisée par Joseph Kawerk. Période : Quaternaire

Particulièrement répandu en France lors des phases froides du Quaternaire, le renne a connu son apogée lors de la dernière glaciation.
 Au Paléolithique supérieur, cet herbivore vivant en immenses troupeaux a été l’animal le plus chassé par les Magdaléniens de Dordogne et du Lot, pour qui il a représenté jusqu’à 95% du gibier. Les vestiges récoltés montrent que le renne était exploité non seulement pour sa viande, mais aussi pour sa fourrure et ses ramures (fabrication d’armes et d’objets domestiques).