Par Frédéric Prodéo et Isabelle Souquet
Dans la vallée du Lot à Casseneuil (47), un projet de lotissement a justifié la réalisation d’un diagnostic archéologique en 2008 qui a révélé, parmi d’autres vestiges, une inhumation d’un type inhabituel en raison de la position du défunt. Le SRA d’Aquitaine a prescrit la réalisation d’une fouille qui s’est déroulée en 2021.
Elle a permis la fouille minutieuse de cette sépulture, dont un prélèvement osseux a rapidement fourni une datation au radiocarbone vers -9000 ans, soit une période de transition entre le Paléolithique supérieur et le Mésolithique, ce qui est particulièrement rare.
Grâce au sédiment carbonaté qui a réduit l’acidité du sol, les ossements sont bien conservés. De forme ovalaire et de dimensions réduites, la fosse contenait deux individus. Le premier inhumé, complet et en connexion repose sur le dos en position fléchie. Les restes partiels d’un second individu ont été déposés sur ses jambes et quelques ossements d’animaux accompagnent ces corps.
Son étude n’est pas encore achevée, mais cette tombe s’avère déjà riche d’enseignements sur les pratiques funéraires du début des temps post-glaciaires.
Frédéric Prodéo est néolithicien, responsable d’opérations à l’Inrap, directeur de la fouille de Casseneuil.
Isabelle Souquet est anthropologue à l’Inrap, chargée de l’étude de la sépulture de Casseneuil, dont elle a supervisé la fouille et dont elle coordonne l’étude en laboratoire.
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Conférence organisée en partenariat avec la Société des Amis du Musée et de la Recherche Archéologique (SAMRA). |
Gratuit
Réservation obligatoire via Affluences
