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Le vivant

Très ancien Paléolithique
Le vivant

Patte postérieure d'Hippopotame européen

Hippopotamus antiquus Desmarest, 1822 / MNP 1994–13 -61

A la fin du Pliocène et au début du Pléistocène (entre 4 et 1 MA), la région du Velay, en Auvergne, a connu une activité volcanique intense qui a favorisé la formation et la conservation de nombreux sites paléontologiques dûs à la sédimentation rapide dans les vallées barrées par les épandages volcaniques et dans les lacs créés dans les paléo-cratères.
Les faunes, dites villafranchiennes
*, de cette période correspondent globalement à la fin des taxons tertiaires perdurant sur la première moitié du Quaternaire (Pléistocène ancien), et à leur remplacement par des espèces migrantes ou par des adaptations des formes présentes aux changements environnementaux.
Après un optimum climatique vers 2,8 à 2,6 MA, des cycles climatiques assez équilibrés entre périodes glaciaires et interglaciaires vont s'installer sous nos latitudes. Une ouverture des espaces va s'opérer, favorisant le développement d'animaux de steppes et plaines, alternant avec des environnements de périodes tempérées et humides.
Peu après la disparition, entre autres, des derniers mastodontes, de plusieurs bovidés villafranchiens (les gazelles Gazella et Gazellospira, l'antilope Pliotragus, le capriné Gallogoral), du tapir d'Auvergne et de la Hyène de Perrier, le remplissage fossilifère du site de Sainzelles est un témoignage du déclin de certaines formes, amenées à disparaître et de la présence d'autres qui participent à des lignées évolutives.
Ainsi, aux côtés de la Hyène robuste (Pachycrocuta robustus) nouvellement arrivée, d'un grand
félin à dents de sabre (Homotherium crenatidens), du lycaon et d'autres espèces éteintes de rhinocéros et d'élan, se trouvent des formes primitives de grands bovidés (Eobison) et des espèces intermédiaires chez les canidés (Canis mosbachensis), les équidés (Equus stenonis), les proboscidiens (Mammuthus meridionalis), ancêtres des futurs loups, chevaux, mammouths laineux.
Parmi tous les vestiges d'espèces disparues retrouvés à Sainzelles, quelques ossements d'Hippopotame européen (Hippopotamus antiquus), dont cette patte arrière quasi-complète, témoignent d'environnements parfois tempérés et humides. Originaire d'Afrique et connue dans des gisements européens depuis 1,6 MA, cette espèce, plus grande que l'hippopotame commun actuel,  perdura jusqu' à la fin du Pléistocène moyen. Cependant ses découvertes sont rares en Europe.

Même si, jusqu'à présent, la présence humaine sur le territoire français n'est pas encore attestée il y a 1,4 MA, les animaux des dépôts de Sainzelles sont contemporains des plus anciennes occupations humaines en Europe centrale (Bulgarie) et occidentale (Espagne).

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