par Claude Mordant, professeur émérite de Protohistoire européenne, UMR 6298 ARTEHIS, Université de Bourgogne, et José Gomez de Soto, directeur de recherche émérite au CNRS, UMR 6566 CReMH, Université de Rennes 1
Avec l’avènement puis l’essor de la métallurgie en Europe, l’armement, la parure, mais aussi l’outillage artisanal puis agricole changent radicalement. La technologie complexe du travail des métaux, souvent à hautes températures (fonte, dinanderie, toreutique, etc.) entraîne la naissance d’une classe de spécialistes, tandis qu’assurer la régularité des approvisionnements en lingots nécessaires pour la production du bronze (cuivre et d’étain, plus tard aussi plomb), nécessite une maîtrise de circuits de distribution, fréquemment à l’échelle de l’Europe. Ces réseaux d’échange à très longue distance et probablement une partie de la production, vont se trouver sous la domination et la protection des élites, celles qui maîtrisent l’art de la guerre. Pour certains de leurs membres, à la puissance politique et économique, va s’ajouter une fonction religieuse. Les pratiques cultuelles nous ont laissé quelques traces matérielles, comme les regroupements de bronzes dans des dépôts terrestres ou aquatiques, voire des objets exceptionnels en bronze ou en or. Les dieux de cette époque nous restent anonymes, mais les nombreuses représentations de l’astre solaire suggèrent une place éminente du soleil au sein des croyances et mythes de l’âge du Bronze.
Un événement en lien avec l’exposition temporaire Oxydes. Couleurs & Métaux, présentée au Musée national de Préhistoire jusqu’au 8 mai 2023
Le catalogue et les foulards inspirés de cette exposition sont en vente à la boutique qui sera exceptionnellement ouverte jusqu'à 18h30 ce soir-là, ainsi que l'accès à l'exposition.
Gratuit
Réservation obligatoire sur Affluences(accès possible jusqu'à la dernière minute sous réserve de places disponibles)
